Notre-Dame de Paris qui brûle, c’est l’un des principaux attraits touristiques de la capitale qui s’envole en fumée…
La Cathédrale Notre-Dame de Paris est fermée depuis le 15 avril suite à l’incendie qui a détruit son toit, sa charpente, sa flèche, et une partie de la voûte.
Notre-Dame de Paris qui brûle, c’est l’histoire de France et son patrimoine qui s’envole en fumée, mais aussi l’un des principaux attraits touristiques de la capitale…
La France est, année après année, le pays le plus visité au monde et c’est bien Paris qui attire la majorité des touristes, à grand renfort de monuments historiques et de symboles universels comme la Tour Eiffel, le Musée du Louvre ou le Château de Versailles.
Mais Notre-Dame de Paris est encore plus visitée que ces « stars » du tourisme parisien, probablement aidée par sa gratuité. Gratuit, comme le sont tous les lieux de culte, seules étaient payantes les entrées pour monter dans la tour et descendre dans la crypte.
Les données de l’office du tourisme et des congrès de Paris sont éloquentes…
Avec 12 millions de visiteurs estimés (chiffres 2016), la cathédrale n’était devancée à l’échelle de toute la France que par… Disneyland Paris et ses 13,4 millions de visiteurs (payants, eux). La fréquentation du monument est deux fois supérieure à celles du Louvre, de la Tour Eiffel ou du domaine de Versailles (château et jardin), quatre fois supérieure à celles du musée d’Orsay ou du centre Georges Pompidou. La cathédrale était aussi de fait le monument le plus visité d’Europe.
« C’est un drame national et international. Ce monument qui a cristallisé toute l’Histoire de France est anéanti », pleure le président du comité régional du tourisme (CRT) Paris Île-de-France, Éric Jeunemaître.
« Les gens venaient voir l’éternité de la France… À l’intérieur, ils se baladaient avec beaucoup de solennité, regardaient les orgues, les épines du Christ », poursuit Éric Jeunemaître. « Pour moi, Notre-Dame n’est pas une prestation touristique mais un lieu de spiritualité », renchérit Christian Mantei, administrateur d’Atout France, l’agence de développement touristique du pays.
Les groupes de pèlerins…
Notre-Dame de Paris figurait dans 95% des circuits de pèlerinage religieux. Avec le sanctuaire de Lourdes, la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux ou encore le Mont Saint-Michel, la cathédrale de Notre-Dame érigée sur l’Ile de la Cité à Paris faisait partie des étapes obligées pour les groupes de pèlerins, notamment étrangers, qui parcourent l’Hexagone. Ce drame prive les groupes de pèlerins d’une étape incontournable dans leur tour religieux de France, voire d’Europe et contraint ainsi les voyagistes à trouver pour leurs circuits des alternatives à la hauteur.
Selon Lynda Rizzo, Chef de Projets au sein de l’agence réceptive Oreva France (Groupe Tiveria Organisations) « les pèlerins, mais aussi l’ensemble des touristes au sens large, souhaiteront toujours se rendre sur le site de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour la voir, même si on ne peut plus la visiter ».
Lynda Rizzo précise également qu’en ce moment elle est en train de modifier ses programmes, en proposant par exemple de visiter à la place le Sacré-Coeur à Montmartre en prenant le ticket du funiculaire à sa charge…
Pascale Junaville de Transglobe estime également que le chantier de reconstruction de la cathédrale « peut faire l’objet de curiosité et de passion et que l’île de la Cité reste magique… »
L’incendie risque en effet de susciter malgré tout un intérêt et d’attirer les touristes même si ce n’est que pour voir la façade. Car « cela va au-delà de la religion » ajoute Christian Mantei, président d’Atout France, l’agence de promotion du tourisme hexagonal à l’étranger. Il s’agit d’un lieu qui concentre histoire, patrimoine et références littéraires…
Parmi les 50 000 édifices religieux (monastères, abbayes, églises, synagogues, mosquées) que compte la France, quelque 10 000 sont classés « Monuments Historiques Protégés » et sont ouverts au public.
Le monde du tourisme au chevet de Notre-Dame de Paris…
Agents de voyages et compagnies aériennes proposent de participer au financement de la reconstruction de la cathédrale, monument le plus visité d’Europe.
Depuis le drame, dans ses e-mails, sur son portable, les messages de soutien affluent…
« Personne ne parle business aujourd’hui. Pour le secteur du tourisme dans son ensemble, l’heure est à l’émotion, à la méditation. Tout le monde veut apporter son écot à la restauration. J’ai reçu par exemple une proposition du syndicat des agents de voyages japonais de créer une cagnotte, mais aussi des initiatives très généreuses d’autres réseaux de distribution et de plusieurs compagnies aériennes » souligne Christian Mantei. L’argent inquiète moins le président du CRT Paris Île-de-France que la recherche des savoir-faire.
Éric Jeunemaître essaie d’être confiant… Il ne craint pas une désaffection des touristes dans la capitale, il observe les photos des voyageurs rendant hommage à Notre-Dame de Paris sur Instagram et se rassure: « Nous sommes dans un moment de grande communion ».
Avec le Louvre, la Tour Eiffel et le reste, la fréquentation touristique de Paris ne devrait pas pâtir de l’incendie de la cathédrale. D’autant que même brûlée et dévastée, Notre-Dame devrait continuer d’attirer les visiteurs !
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